Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

TEXTO À UN COCO

Publié le par Stéphane GOMEZ

Et maintenant ?

 

La campagne est passée, nous avons gagné, nous : notre équipe, notre projet, nous avons gagné. Ils ont perdu, ils : qui ?

 

À longueur de posts, j'ai couché mes analyses et mes états d'âme sur nos concurrents et les pratiques de certains parmi eux. De ces mots, je n'ai rien à enlever. Certaines formules ont choqué ces messieurs ? Que ces messieurs relisent Bertolt BRECHT ! Si ce que j'ai dit est faux, alors c'est grave car j'ai dit des choses graves. Que je sois alors attaqué en diffamation. J'attends, je suis serein, je peux répondre sur tout ! Le pourront-ils, ceux qui m'attaqueraient ?

 

Mais contre qui j'ai fait campagne, de qui j'ai dénoncé les postures et les forfaitures ?

 

Pas de toi, camarade communiste !

 

Je n'ai, dans cette campagne, jamais été conduit par un anti-communisme primaire et stérile. Je suis socialiste, je ne suis pas communiste: je ne me retrouve pas dans des analyses, des lectures, des conclusions ou des propositions des communistes français ; mais je partage certaines clefs d'analyse et de lectures, et l'essentiel des valeurs. Je ne suis pas communiste, mais je ne suis pas conduit par un anti-communisme primaire et stérile : ça serait renier mon histoire personnelle et familiale, ça serait renier mon parcours politique et mon engagement.

 

Ce que j'ai combattu durant cette campagne, ce ne sont pas le PCF ni le communisme. Ce que j'ai combattu durant cette campagne, ce que je condamne encore, c'est un système, replié sur lui-même jusqu'à l'atrophie, qui n'a de communisme que le titre ou la parure, une excuse pour turpitudes. Le communisme municipal, ce n'est pas, j'espère, le système de passe-droits, de préférences, de discours creux et incantatoires, qui nous ont été servis ces dernières années sur Vaulx-en-Velin (et pas seulement sur ce dernier mandat: ceux de ses "amis" ou "partenaires" de hier qui veulent aujourd'hui faire porter cet échec sur un seul homme sont de braves hypocrites, de ces braves bêtes de compagnie qui mordent la main de celui qui les a longtemps nourri).

 

Ce système des copains est tombé. Et après ? Certains veulent le refaire naître de ses cendres, ils organisent la résistance, pas celle des partisans, mais celle des apparatchiks qui ne se résolvent pas à la fin de leurs privilèges ou de leurs ambitions nombrilistes. Qu'ils s'organisent, ça sera à nous de convaincre les Vaudaises et les Vaudais du sens de notre engagement et de la réalité de notre travail. Si nous ne sommes pas convaincants, tant pis pour nous : en démocratie, le peuple est souverain. Si la réorganisation du système est plus forte que notre travail, tant pis pour nous et pour les Vaudais, ils se réinstalleront dans leurs privilèges à la prochaine élection. Qu'ils parviennent d'ici là à ne pas s'entre-dévorer pour les dépouilles du système.

 

Ce système est tombé. Ce n'est pas l'ambition généreuse du communisme municipal qui s'effondre. Au contraire, c'est de la fin du système qu'elle peut renaître. Je sais, camarade communiste, parce que plusieurs parmi vous nous l'ont confié durant la campagne, que ce système ne vous plaisait pas, mais vous le souteniez car il avait l'étiquette "PCF" gravé en lui, il avait un passé qui vous faisait oublier le passif. Mais la gravure était bien polie par le temps, elle représentait un passé, plus un présent, pas un avenir...

 

Tu t'es trompé, je le pense, en voulant sauver ce système pour espérer sauver le communisme municipal, pour croire pouvoir le refonder de l'intérieur. Le fruit était trop pourri, le parasite sur l'arbre était des branches jusqu'aux racines. Il fallait couper. Couper pour quoi ? Pour laisser la plaine désolée ou pour replanter ?

 

Il y a des choix qui ne relèvent pas de moi. Pour ce qui relève de moi, sache, camarade communiste, que si tu veux travailler sur Vaulx-en-Velin, pour l'intérêt des Vaudaises et des Vaudais, alors je serai présent avec toi et non face à toi. Le temps de l'inventaire n'est pas encore venu ni le temps d'expurger les rancunes réciproques qui sont nées d'une campagne qui a fini dans la haine. Le temps pour travailler à améliorer notre ville et la qualité de vie de ses habitants, est venu, c'est maintenant.

huma_4_1_1956.jpg

Commenter cet article