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Même la presse de Droite s'interroge sur les conditions de rentrée dans l'Éducation Nationale

Publié le par Stéphane GOMEZ

Mieux vaut tard que jamais, ou presque... Dans un article, Le Point, pourtant point journal gauchiste, s'interroge sur les conséquences pour les jeunes professeurs et pour les élèves d'une mastérisation mal préparée, qui ne sert qu'à supprimer plus de postes... Dommage que la presse de Droite n'est pas réagie plus tôt, plutôt qu'à 2 semaines de la rentrée!
Une rentrée en terrain miné pour les jeunes enseignants

Par Marion Cocquet

Une rentrée en terrain miné pour les jeunes enseignants

Pour protester contre la "mastérisation", certains enseignants se disent prêts à refuser le tutorat des nouvelles recrues © AFP PHOTO PHILIPPE HUGUEN

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De quoi être refroidi. Certaines des recrues 2010 de l'Éducation nationale seront seules devant leur classe à la rentrée. Le SNES (syndicat national des enseignements de second degré, majoritaire) appelle en effet ses membres au boycott du tutorat des jeunes collègues. Une action coup de poing, dont le syndicat espère qu'elle oblige Luc Chatel à revenir sur la "mastérisation" de la formation des enseignants.

 

Cette réforme, annoncée en juin 2008 par Nicolas Sarkozy, bouleverse les procédures de recrutement : les concours sont désormais accessibles au niveau master 2 (bac + 5) et non plus licence (bac + 3), et les étudiants reçus feront leurs premiers pas dans la grande maison avec un temps complet de 18 heures, sans passer par la case IUFM (les instituts universitaires de formation des maîtres, supposés disparaître à terme). Un sort bien différent de celui de leurs prédécesseurs, dont la semaine se partageait entre un service de 8 heures ou 10 heures, le tutorat d'un collègue et les temps de formation à l'IUFM.

 

Une réforme qui fait l'unanimité contre elle


Objectifs affichés de la "mastérisation" : élever le niveau de qualification des personnels enseignants et professionnaliser le recrutement, via des stages durant l'année de préparation aux concours. Durement contestée dès ses débuts, la réforme n'a été adoptée qu'en juin 2009 pour la rentrée 2010 - un an après la date initialement prévue par Xavier Darcos, en charge du dossier avant Luc Chatel.

 

"Les jeunes enseignants vont découvrir le métier dans des conditions très difficiles", déplore Michel Richard, secrétaire national adjoint du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale). "18 heures devant une classe demandent parfois le double en préparation à un enseignant confirmé. Pour un stagiaire, elles représenteront 3 à 3,5 fois la durée des cours. Il est illusoire de penser qu'il pourra, en plus, passer du temps dans la classe de son tuteur", souligne-t-il.

 

Autre sujet d'inquiétude : des temps de formation sont prévus, regroupés au cours des trimestres, qui impliqueront des remplacements massifs en cours d'année. Compte tenu des suppressions de postes, les directeurs d'établissement craignent, déjà, de ne pouvoir les assurer. "Cette réforme se fait au détriment et des personnels, et des élèves, et du service public de l'éducation, assure Michel Richard. Ce n'est pas un hasard si elle fait l'unanimité contre elle, jusque dans les couloirs du ministère."

 

Le "baroud d'honneur" de la contestation


La rémunération du tutorat - 2.000 euros annuels seraient accordés aux enseignants volontaires - suffira-t-elle à contenir la fronde ? Pas certain. Selon le SNES, plusieurs rectorats font déjà face à une pénurie de tuteurs. D'autant que les grèves prévues dès les premiers jours de la rentrée, les 6 et 7 septembre, pourraient donner un poids supplémentaire à la contestation.

 

Le SGEN, syndicat affilié à la CFDT, ne croit toutefois pas à une mobilisation massive. Dans ses rangs, la colère y gronde aussi contre une réforme jugée "calamiteuse", mais l'idée du boycott a été rejetée. "Nous soutiendrons les collègues qui auront refusé d'être tuteurs, mais nous ne voulons pas que les autres soient pointés du doigt et accusés d'entériner la mastérisation", explique Thierry Cadart, secrétaire général. L'action du SNES, visant une réforme déjà en cours, ne peut servir que de "baroud d'honneur" à la contestation, estime-t-il.

 

Le refus du tutorat risque-t-il alors de manquer son but, tout en portant préjudice aux jeunes profs ? Daniel Robin, co-secrétaire général du SNES, se défend de les mettre en difficulté. "Ils seront aidés localement par leurs collègues, comme cela a d'ailleurs toujours été le cas, mais pas selon le cadre prévu par les textes officiels. Si nous avons lancé un tel appel, c'est justement pour refuser une rentrée 'bizutage' des stagiaires". "On trouvera certainement des solutions d'encadrement pour pallier l'absence de tuteurs, confirme Thierry Cadart. Mais justement, celles-ci pourraient à l'avenir servir d'argument contre le tutorat. L'arme est à double tranchant.

 

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C
<br /> <br /> quand on regarde les agissements du gouvernement on ne peut qu'etre stupefait Le premier ^poste de la republique battu en breche par des elus des ministre Mias ou va t'on, ? C'est de notre<br /> faute  et a ceux qui ont permis leur venu<br /> <br /> <br /> <br />
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