ERS: RAS (article pour la revue académique du SNES)

Comité Départemental de l'Education Nationale du 29 novembre: pour l'Inspectrice d'Académie, R.A.S., tout va bien dans l'Etablissement de Réinsertion Scolaire (E.R.S.) ouvert à Beaujeu, début novembre, 2 mois après la rentrée scolaire. Tout va bien même si on ne sait rien: Qui a sélectionné quels élèves, comment et pourquoi? Comment le projet pédagogique a-t-il été construit avec les enseignants?

R.A.S., tout va bien, pour l'I.A.. Pour l'I.A., car côté équipe pédagogique, tout va mal.

2 semaines après l'ouverture de l'E.R.S., les retours sont déjà catastrophiques. Objectifs de l'E.R.S., absence de projet, violences répétées, inquiétude sur la possibilité des collègues de retourner sur leur poste antérieur,...

La réalité de l'E.R.S., établissement où « les élèves particulièrement perturbateurs pourront être sortis de leur établissement et placés dans des structures adaptées, aussi longtemps que nécessaire » (circulaire du 29 juin 2010),est donc dans le Rhône la même que celle qui a fait l'actualité ailleurs dans la presse.

D'un côté un effet d'annonces après des Etats Généraux sur la Sécurité à l'Ecole d'avril 2010, où le ministre favorable aux portiques et aux policiers dans les écoles contredit les pédagogues favorables à plus d'adultes formés, d'un autre la réalité d'un produit d'annonce, monté à la va-vite en juillet par populisme.

Le collège pour tous, ce n'est pas le collège n'importe comment. L'E.R.S. Façon CHATEL n'est qu'un effet d'annonce sans contenu. Ce sont de nouveau les élèves et les enseignants qui en subiront les conséquences.