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CE SONT DES CHIENS.

Publié le par Stéphane GOMEZ

Dans la douceur de cette journée d'automne, déambulant sur le chemin de retour de la cérémonie commémorant l'Armistice du 11 Novembre 1914, je pensais faire un post sur le mouvement poujadiste breton qui nourrit les media et les conversations de commerce depuis plusieurs semaines. Le temps d'un flash d'information, et mon opinion changeait : l'actualité du jour, ce sont des chiens.

 

En manteau de fourrure et lunettes Chanel, une fausse blonde uv-ïsée dénonce la « dictature socialise », filmée avec leurs iPhone 4 par quelques amis en bombers Lonsdale. La France qui souffre est dans la rue, hurlant contre ce dictateur, cet homme démocratiquement élu qui a l'outrecuidance d'appliquer des lois régulièrement votées par la représentation nationale, fusse -sous la feuille de vigne de la continuité républicaine- la précédente représentation nationale, celle qui n'était pas de son bord. Oui, c'est la tyrannie, c'est l'hydre impériale germanique qui revient, celle contre laquelle il y a 100 ans des soldats, fleur au canon de fusil et amour de la République en bandoulière, allaient se battre et combattre, et allaient verser leur sang, ce sang que la vieille France en fourrure n'allait pas, elle verser !

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Ils sifflent sous leurs bonnets rouges, comme s'ils en étaient. Ces bonnets là

 

, ce sont des bonnets d'ânes, des bonnets de la honte, les bonnets de ceux qui ne veulent pas de la « racaille en casquette » mais qui cachent -qui essaient de cacher!- qui ils sont, leur honte plus rouge que leur bonnet.

 

Ce ne sont pas des républicains. Ils sont de la France dont on fait les collaborateurs, ils sont de ceux qui n'aiment pas la démocratie, qui rejette ce système républicain dans lequel l'autre existe dans son altérité, dans lequel l'autre est un égal. Ils sont de la « Manif pour tous » troquant pour quelques heures leurs bananes pour des bonnets, ils sont du FN la pauvre Marine larmoyante dénonçant l'arrestation « arbitraire » de ses militants histoire de filer la fable de la dictature, ils sont de la jeunesse identitaire héritière de la vieillesse aristocratique, ils sont l'Extrême-Haine.

 

Et ils sifflent la République. Car ce n'est pas un homme qu'ils insultent : siffler François HOLLANDE, c'est leur excuse, leur hostie communicationnelle. Ils prétendent rejeter un homme, mais c'est notre régime démocratique qu'ils conspuent. L'Extrême-Droite n'aime pas la République, elle n'aime pas la France.

 

 

Et dans leur dégoût de la République, ces bonnets d'âne crachent au visage de ceux morts pour la France. Ceux-là, ce furent des Hommes. Ceux-là, ce sont des chiens.

 

Je n'occulte rien des complexités de cette « grande » guerre, des haines nationalistes et même xénophobes, des intérêts capitalistes et égoïstes, des jeux politiciens ou nombrilistes. Je n'occulte rien de cela dans le bilan de la Première Guerre Mondiale. Mais le bilan ce fut aussi celui d'une Nation refondée de tous les territoires de France et même de ce qui fut l'empire, lorsque les tirailleurs « sénégalais » furent envoyés aux champs sanglants, contribuant hier à fonder la Nation d'aujourd'hui. Mais le bilan ce fut aussi celui d'une République réaffirmée, acceptée après des dizaines d'années de ligues factieuses, de ceux qui n'acceptaient pas cette gueuse trop facile qui se donnait comme citoyen tout homme quelque soit sa condition sociale.

 

Dans leur sacrifice, consenti ou contraint, tous ceux-là furent des Hommes, ils fondèrent aux champs d'honneur sanglants notre Nation et notre République. Tous ceux-là sont des chiens, qui sifflent un homme et crachent à la gueule de notre République et à la gueule de tous les soldats ou les Résistants morts pour la France, mort pour la République. Ils sont fils de PÉTAIN qui n'aiment pas cette fille de putain, cette République. Tous ceux-là sont des chiens : ils aboient, la République reste et restera.

 

Vous sifflez ? Vous sifflez qui, vous sifflez quoi ? Vous siffler la Nation et la République, vous sifflez le sacrifice de ceux qui nous ont précédé dans la carrière, nos aînés qui n'y sont plus, et dont la trace de leurs vertus nous vo

 

ulons partager, suivre. Vous n'aimez pas la France, vous n'aimez pas la République, vous les sifflez ? Alors je vous le chante : Vive la France, vive la République. Mémoire à tous ceux et à toutes celles tombés pour notre pays, pour notre République,

 

pour notre Nation, ceux-là et celles-là sont des hommes et des femmes. Les autres, ce sont des chiens, ils aboient, qu'on leur donne leur auge, qu'ils y lapent les restes, c'est encore la République qu'ils sifflent qui les nourrit, et c'est encore leur plus grande honte : ils ne sont que les parasites d'une Nation qu'ils méprisent de toute leur haine stérile, d'une République assez sûre d'elle pour les laisser éructer leur haine, d'une France assez généreuse pour les nourrir. Les chiens aboient, la République reste et restera.

 

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