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Les Fabiusiens passent à l'offensive

Publié le par Stéphane GOMEZ

Dans le Progrès du jeudi 7 septembre

  Autour de Bernard Rivalta, président du groupe PS au Conseil général, les supporters de l'ancien Premier ministre estiment que « rien n'est joué ». Ségolène Royal menace, selon eux, les «valeurs du PS»
  Si les principaux élus socialistes du Rhône ont déjà penché pour Ségolène Royal, les amis de Laurent Fabius refusent de s'avouer vaincus. Président du groupe socialiste au Conseil général et soutien de l'ancien Premier ministre depuis le début, Bernard Rivalta a présenté hier une liste de « cent premiers noms » de militants qui, dans le département, soutiennent la candidature de son champion. Pour lui, l'histoire reste à écrire. « C'est un vote à l'intérieur du parti, on l'oublie un peu. Rien n'est joué ».
  Avec Renaud Gauquelin, maire de Rillieux, Odette Garbrecht, conseiller général du canton de Meyzieu et Jean-Vincent Jehanno, ils forment l'ossature de ce comité de soutien qui, tout en défendant « la vision d'homme d'Etat » de Laurent Fabius, fustige volontiers Ségolène Royal et ses propositions. « Laurent a une ligne.  Il ne change pas d'avis tous les quarts d'heure », dit Bernard Rivalta. « Les prises de position de Ségolène sur la carte scolaire m'inquiètent, avoue Jean-Vincent Jehanno, elles sont en contradiction avec les valeurs de solidarité du PS ». « Je ne suis pas contre la candidature d'une femme, mais je ne crois pas que les électeurs se prononceront uniquement sur un look. Ils vont se prononcer sur des valeurs », ajoute Odette Garbrecht. Pour le montrer ils souhaitent que des débats soient organisés pour que les militants puissent juger sur pièces.

  Fabius la « force tranquille »
  Selon eux, Laurent Fabius est naturellement le mieux à même d'incarner ces valeurs, comme il incarne, à leurs yeux, la « force tranquille » de cette campagne. « Nous avons besoin d'un président qui ait les pieds sur terre, qui sait où il va et qui mène le bateau » dit encore Bernard Rivalta qui ajoute, avec un brin d'ironie : « on me reprochait de ne pas être assez de gauche ; quand j'entends les discours sur Tony Blair, ça me fait sourire ». Egratignant au passage ceux qui à l'instar de Gérard Collomb, Jean-Jack Queyranne, ou le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, ont lâché Strauss-Kahn ou Jospin pour suivre Ségolène Royal. « Moi au moins, dit-il, j'ai le mérite de ne jamais avoir changé ». La campagne interne est déjà musclée.

Manuel da Fonseca
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